Milieu de parcours

Publié le 24 Février 2015

Nos journées s’étirent calmement entre bivouacs sur le front de mer et oasis dans les terres où l’on retrouve un peu de verdure car nous sommes toujours au milieu du désert. Nous avons visité un nouveau site d’une ancienne mine de salpêtre, moins émouvant mais plus instructif que celle de Chacabuco, vus des pétroglyphes, regardés des couchers de soleils sur le Pacifique.

Et puis, nous faisons escale à Camina, un tout petit bled hors des circuits touristiques, perché à 2500m dans les montagnes avec un petit gout de ce qui nous attend dans quelques jours, le Pérou. C’est une vallée avec un petit ruisseau et tout autour des cultures en terrasses, de carottes, de mais, d’ail et d’oignons. En plus, on tombe sur le carnaval de la ville, ce qui nous permet de voir au plus près le folklore local, entre religion catholique et animisme indien, danses en costumes traditionnels et bière à gogo !!

Mais comme certains nous ont demandé des détails sur notre vie quotidienne, alors je me lance.

Comment ça marche un camping car ?

Pour manger : on a tout ce qu’il faut, une gazinière, un frigo et même un congélo et un four, des casseroles, des poêles, comme à la maison. Le corollaire étant qu’il nous faut du gaz, et que ça, c’est une source de difficultés. Les courses, pour l’instant, c’est un peu comme en France, sauf qu’il y a moins de choix en Argentine qu’au Chili. Il y a quelques spécialités super bonnes comme la dulce de Leche (une sorte de confiture de lait), et de très bons fruits exotiques : mangues, ananas…sans oublier le bœuf argentin.

Pour se laver : on est pas mal équipés, puisqu’on a une douche. Mais qui dit douche, dit eau. On a donc aussi un réservoir d’eau qui nous dure 4 à 5 jours, et qu’il faut donc remplir régulièrement, le plus souvent dans les stations-service.

Pour dormir : Adèle a un petit lit à barreau que son papa lui a construit, et nous un lit au fond du cc, au-dessus de l’immense soute dans laquelle on a rangé les vélos, le matos de bricolage, les réserves alimentaires… On dort maintenant le plus souvent en dehors des campings, sur le front de mer, où au calme, devant les sites touristiques naturels. Le plus souvent tout va bien, le plus gros souci que nous ayons rencontré étant la musique nocturne du jeune chilien ou argentin qui à 3H du matin vient finir sa soirée à côté de notre camping-car.

Pour les petits (et gros besoins) : on a des toilettes…sauf que ça tombe dans une caissette équipé d’un système écolo et qu’il faut vider régulièrement sous peine de débordement tous les 2 à 3 jours, en creusant un trou sur la plage, dans le désert…ou dans des toilettes. Alors, dès qu’on va dans les bars, les stations service ou les sites touristiques, on passe par les toilettes. J’oubliais, Adèle quant à elle, fait ses débuts sur le pot.

Et pour l’électricité ? Pas de problème, autonomie complète grâce à un panneau solaire couplé à une batterie!