"The" salar
Publié le 22 Avril 2015
On s’éternise un peu à Sucre. La ville est très sympathique, la famille qui nous accueille devant chez elle également. Après maintes tergiversations, Damien voudrait aussi faire la vidange du camping-car avant de repartir. Sauf qu’il lui manque de l’huile, trouvée grâce à nos hôtes, et une fameuse clé carrée pour ouvrir le réservoir d’huile. Nous voilà donc partis dans toutes les ferreterias de la ville à la recherche de la fameuse clé. Pas une clé Allen, Madame, non, une clé carrée. Mais là-bas, ils ne connaissent pas. Rien. Nada. On va donc poursuivre la route avec notre vieille huile.
Et quelle route ! Direction le Salar d’Uyuni, le plus grand désert de sel du monde. ..On part finalement à 2 camping-cars, Gaèl et Audrey de Sucre ayant décidé d’emmener leurs parents visiter le Salar en même temps que nous. Il faut encore quelques dizaines de kilomètres de mauvaise piste après Uyuni pour arriver sur le désert de sel. Une fois passée l’entrée du salar et les dizaines de 4 X4 des tours organisés, nous voilà seuls au milieu de l’immensité blanche, avec pour seul horizon les montagnes et volcans environnants. Au sol, le sel forme des figures géométriques, et ressemble à de la neige. Comme tous ceux qui passent par ici, on s’essaie à des photomontages profitant de l’absence de perspective.
Le soir on bivouac à 2 camping-car près de l’ile d’Incahuasi, une petite « île » volcanique couverte de cactus qui surgit dans le salar comme au milieu d’un océan. Le coucher de soleil donne des reflets irisés sur le salar. Tous les 4X4 sont partis et il n’y a plus que nous, le ciel étoilé et le silence, à peine cassé par quelques bourrasques de vent. A 6H30, il fait encore très froid et je n’ai pas le courage de quitter la couette alors que Damien enfile polaire et k-way pour profiter des premiers rayons du soleil. Magique !
On se sépare de nos amis qui regagnent Sucre et on continue notre route sur le Salar. On se pose près de volcan Tupina. Malheureusement, les berges du salar sont encore trop mouillées et on ne peut pas s’approcher. Alors, on farniente, comme à la plage. Transat et bouquin, foot et mots croisés.
Après une dernière nuit silencieuse et quelques dernières photos au milieu de l’immensité blanche, nous quittons le salar pour regagner la terre ferme.
La Bolivie, c’est déjà presque fini. On profite encore des fabuleux paysages entre Uyuni et Potosi, d’un bivouac silencieux au milieu de la campagne et des marchés de Tupiza. Jeudi, on « rentre » en Argentine.