Plus haut que le Mont Blanc

Publié le 5 Février 2015

Argentine : fin du chapitre 2

Au Nord de Salta, on arrive Jujuy où l’on fait une escale technique : internet, lavage du linge …et bouteille de gaz. Et ce n’est pas une mince affaire de trouver une bouteille de gaz sans se faire arnaquer dans la région. Pour payer le même prix que les Argentins (c’est-à-dire 3 fois rien, moins cher que 5l d’eau en fait), il faut faire la queue à 8H du matin devant l’usine de gaz. L’après-midi, c’est beaucoup plus cher, à cause d’une histoire de quota de bouteilles subventionnées par l’état, bla bla bla. Bref, de quoi énerver un voire 2 français en voyage !

Après Jujuy, on entre dans la Quebrada de Huamamarca, qu’on avait déjà vue en 2009. Des falaises multicolores, et des petits villages. Pour nous, c’est surtout la direction du Paso de Jama, frontière avec le Chili. La frontière est à 4200m, ce qui nous inquiète un peu, et pour nous, et pour le camping-car. On fait donc quelques journées d’acclimatation, en dormant à des altitudes de plus en plus élevées.

La route traverse les salinas grandes, un grand salar, exploité pour … son sel, mais aussi depuis quelques temps pour son lithium. On dort au bord du salar, si bien qu’au réveil, nous sommes tous seuls, dans cette grande étendue blanche. L’air est frais, on a l’impression d’être au ski.

A Susques, dernier village avant la frontière, à 3700m, il y a des gens pas riches du tout qui vivent dans des petites baraques en pisé, moins bien équipées que notre camping-car. Mais il y a aussi du wi-fi et des japonais qui sont là pour l’exploitation du lithium. Et un japonais au fin fond de l’argentine, ça surprend !

On passe la frontière sans encombre, mais non sans avoir déchargé un peu d’adrénaline. Il y a plus de 100km au-dessus de 4400m, et on monte même à 4820m, ce qui pour notre camping-car (et son chauffeur) commence à faire. Pour Adèle, aucun souci, à la frontière, elle se donne même le luxe d’imiter les gens qui ont le mal des montagnes, allongés sur les sièges avec de l’oxygène!! Le paysage est grandiose, désertique. Il fait froid, et il grêle, et c’est en jean et en pull qu’on arrive à San Pedro de Atacama, 30°C et le soleil qui cogne.

Chili : début du chapitre 2

Le désert d’Atacama est le désert le plus aride du monde…mais il pleut le soir même de notre arrivée ! Quelques gouttes, certes, mais il pleut.

Tous les sites à voir (et il y en a beaucoup) sont à quelques dizaines de kilomètres de San Pedro de Atacama : des vallées rocheuses, des lagunes avec des flamands roses, un désert de sel, des lagunes à 4000 mètres… C’est un des gros lieux touristiques chiliens.

Nous dormons une nuit à la laguna Chaxa. C’est la lagune des flamands roses. Magnifique. Tous les touristes s’en vont après le coucher du soleil, et nous restons seuls, au milieu du désert, à quelques mètres de la lagune. On met le réveil pour voir le lever du soleil avant que le site ne soit ouvert au public. Instant magique.